Une équipe de recherche financée par l’UE exploite l’IA pour surveiller la qualité de l’eau et améliorer la production aquacole. 

L’équipe R&D d’EGM a participé au projet ASTRAL financé par L’union Européenne, à hauteur de 7,93 millions d’euros. Ce projet a pour but de développer de nouvelles pratiques d’aquaculture, plus respectueuses de l’environnement. EGM a contribué à ce projet pour y développer un capteur alimenté par l’IA, capable d’évaluer automatiquement la qualité de l’eau dans les sites aquacoles, afin de favoriser la croissance et la santé des espèces aquatiques, tout en promettant d’augmenter la productivité et de limiter la pollution. 

Ce système à faible coût met en œuvre L’intelligence Artificielle (IA) pour interpréter des mesures afin de déterminer divers paramètres physico-chimiques indiquant la présence de matière organique dont la nature et la quantité pourraient présenter un risque pour la santé de l’écosystème. La carte électronique intégrée au capteur et développée par EGM, appelée EdgeSpot, rend cet appareil adaptable à tout type d’eau dans presque tous les environnements (ex. eau de mer et eau douce), permettant de surveiller en temps réel n’importe quel site d’aquaculture. 

Pour compléter le service de surveillance de l’appareil, EGM a également développé un algorithme d’IA de détection d’anomalies de qualité de l’eau autonome, qui envoie des alertes dès que des conditions anormales sont détectées. 

Pour évaluer la quantité et la nature de la matière organique contenue dans un échantillon d’eau, la technologie innovante utilise un spectromètre compact basé sur les microsystèmes électromécaniques (MEMS) pour caractériser les réponses spectrales d’absorbance et de fluorescence dans les domaines visible et proche infrarouge. 

Ces données sont ensuite transmises à une lame microfluidique de Planktoscope prenant des images de l’échantillon d’eau et les envoyant au Cloud pour une analyse plus approfondie (ex. Classification des espèces de phytoplancton). 

Une telle technologie de capteur alimentée par l’IA est abordable, transportable et entièrement automatisée. « Le capteur de qualité de l’eau est un outil efficace pour éviter les risques environnementaux et promouvoir des processus de production durables, cohérents et de haute qualité qui fonctionnent dans les limites écologiques. » – Elisa Ravagnan, coordinatrice du projet ASTRAL. Ce capteur  est l’une des sept technologies développées par des chercheurs contribuant à ASTRAL, un projet de 48 mois. 

Le responsable du groupe de travail, Marcelo Pias, estime que le capteur pourrait donner à la communauté atlantique une longueur d’avance en matière d’innovation en optimisant l’utilisation des ressources naturelles dans l’aquaculture tout en répondant aux ambitions énoncées dans le Pacte vert européen et les objectifs de développement durable 12 et 14 des Nations Unies. 

Marcelo Pias a également déclaré : « Si nous poursuivons sur cette trajectoire, nous parviendrons à l’avenir à un écosystème alimentaire plus résilient et plus sophistiqué en promettant une meilleure productivité et une meilleure réactivité aux besoins du marché, contribuant ainsi aux ambitions décrites dans le Green Deal européen ». 

Le projet a rassemblé des universitaires, des industriels, des experts en matière de haute technologie, des décideurs politiques tournés vers l’avenir et des entrepreneurs technologiques. Il s’agit également du projet clé d’Aquaculture Helix, une communauté au sein de la plateforme d’innovation ouverte Crowdhelix, qui vise à favoriser la collaboration au sein de la communauté de spécialistes de l’aquaculture et des disciplines connexes de Crowdhelix. 

Michael Browne, PDG de Crowdhelix, a déclaré : « ASTRAL est révélateur du potentiel de l’Aquaculture Helix ». Il rassemble une équipe d’experts multidisciplinaires qui construisent en collaboration des solutions percutantes telles que ce capteur alimenté par l’IA pour évaluer automatiquement la qualité de l’eau.